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Quand l’huile de palme sert de « pont » entre le Gabon et l’Inde


Dans la diversification de l’économie gabonaise ces dernières années, l’on note d’importants investissements agricoles, notamment au niveau du secteur de l’huile de palme. Et dans cette dynamique, l’Inde et le Gabon se rapprochent davantage, de jour en jour.

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En 2016, la compagnie indienne 3F Oil Palm et l’État gabonais concluent un accord. Objectif visé : la promotion et le renforcement de la production d’huile de palme, au pays d’Ali Bongo.

L’accord entre les deux parties vise « la mise à disposition de 40.000 hectares de terre, la création de plus de 4000 emplois directs et indirects au bénéfice des nationaux, mais surtout avec un investissement de plus de 200 millions de dollars américains ».

Installé au Gabon depuis 1999, le groupe agro-industriel Olam ne lésine pas aussi sur les moyens, en matière d’investissements dans la filière huile de palme. Olam Gabon, plus importante compagnie privée du pays, investit entre autres dans les petits exploitants agricoles et dans l’apport de valeur avec la transformation dans le pays d’origine.

En 2016, Olam Gabon reprend au belge Siat Gabon la palmeraie de Makouké, la plus ancienne du Gabon, en activité depuis 1981. Les ambitions d’Olam avec cette reprise : faire passer la superficie de la palmeraie de 5 700 hectares à 8 000 hectares et la production journalière de 22 tonnes à 70 tonnes de noix de palme.

Le 11 avril 2017, le président gabonais inaugure l’usine d’huile de palme de Mouila, à 444 km au sud de Libreville (capitale gabonaise). Installée sur une palmeraie de 40.000 ha et avec une capacité de 138.700 tonnes par an, cette usine de transformation d’huile végétale est la plus grande en Afrique subsaharienne. Elle procède d’un partenariat entre l’État du Gabon et le groupe Olam.

Fin janvier 2018, le Premier ministre gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet, procède à l’inauguration de l’usine d’huile de palme rénovée d’Olam de Lambaréné, rachetée à Siat Gabon en 2016. La capacité de l’usine passe de 8 000 à 20 000 tonnes.

Les ouvriers sont heureux du sauvetage de leur raffinerie et de leurs emplois. Le chef du gouvernement gabonais, Emmanuel Issoze Ngondet, se réjouit également de cet apport. « Voyez-vous, les consommateurs gabonais étaient jusqu’ici subordonnés aux importations, relève-t-il. La production de Olam Palm Oil Gabon va permettre de réduire ces importations et aussi d’accroître nos exportations. »

D’ici 2023, le Gabon ambitionne d’être le premier pays exportateur d’huile de palme brute d’Afrique subsaharienne.

Le 14 octobre 2017, le président gabonais Ali Bongo inaugure le New Owendo international port. Le nouveau port, dans la périphérie de Libreville, fruit d’un partenariat entre l’État gabonais et Olam, a été construit par la filiale groupe agroalimentaire dénommée GSEZ Ports SA.

Il a été créé une ligne maritime directe, sans escale, entre le New Owendo international port et le port de Mundara, dans l’État du Gujarat (Nord de l’Inde). Le 15 février 2018, cette ligne maritime a inauguré ses premiers voyages vers le Gabon. Cette expansion vise entre autres le commerce de l’huile de palme dont l’Inde est un sérieux importateur.

 

Crédit photo : alibreville:com