Atteindre l’autosuffisance alimentaire est une priorité, à court terme, pour la Côte d’Ivoire émergente de 2020. Pour y parvenir, il faut, selon le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa COULIBALY, quitter l’ancien système d’exploitation et de production, pour adopter la « version 2.0 » en vue d’une compétitivité affirmée dans le domaine de l’agro-business.

« La Côte d’Ivoire est un pays…à vocation agricole…Il faut donc intégrer la version 2.0 dans nos habitudes agricoles pour permettre une bonne rentabilité, où tout le monde gagne », a-t-il défendu, lors de la conférence plénière sur l’Agro-business du forum ICI (Investir en Côte d’Ivoire), le jeudi 30 janvier 2014.

La version 2.0, pour l’expert allemand Karl Weinfurtner de la DEG (Agence de développement allemande), c’est, en effet, inclure les petits paysans dans la chaîne des valeurs, condition pour un développement sûr de l’agro-industrie. « Il faut offrir un marché bénéfique, c’est-à-dire gagnant-gagnant, au plus petit producteur pour une qualité et une production sûre. Si le producteur gagne, il produira toujours », résume-t-il.

Quid du financement? «…une question extrêmement problématique », selon le représentant d’Ecobank, Paul-Harry AITHNARD. L’homologation des prix du champ au panier de la ménagère et le gain des structures bancaires finançant les projets agricoles constituent, interpelle-t-il, des problèmes à ne pas ignorer dans cet élan de modernisme du secteur agricole ivoirien.