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La biomasse dans la production de l’huile de palme


La biomasse – au sens littéral – représente l’ensemble de la matière organique, que celle- ci soit d’origine végétale ou animale. Elle peut être issue de la forêt (troncs d’arbres, brindilles, feuilles), des milieux marins et aquatiques mais aussi d’industrie générant des sous-produits qu’on qualifierait de «bon pour la poubelle».

Dans le cas précis de la production de l’huile de palme, on retrouve à la fin de la chaîne de production des fibres déshuilées et des coques. Ces deux résidus, comme tout résidu de matière organique, contiennent du carbone et servent de combustible. Portés dans les chaudières des usines, ils produisent de la vapeur surchauffée, qui permettra de produire de l’énergie électrique à travers des turbo- alternateurs.

La biomasse a la particularité de produire très peu de gaz à effet de serre, mais comme le charbon, elle dégage aussi du dioxyde de carbone (CO2). Dans l’industrie de la production de l’huile de palme, ce CO2 est récupéré et fixé en amont par les plantations de palmier à huile !

De nombreux avantages.

L’utilisation de la biomasse dans le processus de production de l’huile de palme a de nombreux avantages.

« Que ce soit les fonds de cuves méthanisées grâce aux lagunes artificielles ou aux résidus brûlés en chaudières, la biomasse a pour premier avantage de réduire la facture énergétique des entreprises. Elle conforte l’industrie de l’huile de palme dans sa politique de protection de l’environnement et aide les entreprises dans leur projet social auprès des populations riveraines à leurs sites de production », explique Jean Paul Leroux de Biotec.

Biomasse: source d'énergie.

Biomasse: source d’énergie. Crédit-photo : biomasse-tpe.e-monsite.com

L’électricité générée pour les usines peut à titre d’exemple éclairer des centres de santé, des écoles ou des villages. Hélas, ce schéma d’auto- suffisance en électricité n’est pas une réalité pour toutes les entreprises du secteur de l’huile de palme. La faiblesse de la production de la matière première brute (régimes de palme) oblige les chaudières à tourner largement en dessous de leur capacité. A cela s’ajoute une absence de technologie de stockage de l’électricité produite par la biomasse.

Si le premier problème semble pouvoir se résoudre grâce à l’augmentation de la production de régimes dans une politique agricole sur le long terme, le second a déjà une réponse. Les entreprises spécialisées dans la production de l’électricité par la biomasse proposent des solutions de stockage mais de nombreux producteurs d’huile de palme critiquent le coût souvent exorbitant de celles- ci.

Source : Le Trimestriel Palmafrique N°001 – septembre 2013